Revoir les bases de l'aquarelle
Sur ma page Facebook ou sous mes publications dans différents groupes de peintres, de carnet, etc, on m'a plusieurs fois demandé où trouver les bases. Je vais donc republier un certain nombre d'articles de mon blog. Voici l'article que j'avais publié sur les carnets. certains liens sont morts, je vais essayer de les ranimer
Tout d’abord, revue de matériel : le support
Le papier est un hachis de chiffon, de papier recyclé ou de cellulose du bois, mélangé à de l'eau et un liant appelé "colle". Puis on le dispose régulièrement sur un tamis où il s'égoutte, puis est pressé, soit à la forme, soit à la cuve. Le seconde donne un papier plus irrégulier sur les bords, généralement de meilleure qualité.
Le papier pour l'aquarelle a besoin de supporter pas mal d'eau : il doit donc avoir un grammage conséquent. A moins de 200g/m2, cela gondolera.
La surface est importante : il y a plusieurs "grains" (je sais, je n'en ai pas qu'un seul non plus)... Grain fin, satiné (très lisse), grain torchon ou nuage (plus grenu, évidemment). Certaines marques emploient un autre langage. Certaines ont un grain arrondi (nuage, d'autres en forme de trame). Cela dépend du tamis utilisé pour égoutter le papier.
La quantité de colle compte aussi : s'il y a beaucoup de colle, on obtient comme un vernis à la surface du papier qui permet les retraits mais favorise aussi les auréoles (je n'aime pas du tout le Montval pour cette raison).
Le papier de qualité aura la mention 'chiffon" : fait à partir de fibres longues, celui qui est fait à partir de cellulose a des fibres plus courtes qui conduiront moins bien l'eau.
Bref, il y en a pour toutes les bourses et pour tous les goûts : un bon papier est une garantie de réussite. Le "bon" papier est celui qui vous convient. Pour ma part, j'aime l'Arches (français) ; le Fabriano permet des retraits sans trop d'auréoles. Si vous faites des stages avec des aquarellistes, ils vous demanderont d'acheter tel ou tel papier (et telles couleurs, et tels pinceaux...) ; cela peut être l’occasion de tester un papier inconnu tout en étant guidé.
Actuellement, je carnettise surtout. Avec le confinement, j'ai décidé de réutiliser de "vieilles" aquarelles et encres de nus, faites aux beaux-arts mais pas dignes d'être gardées. J'ai opté pour un pliage simple, en 8 avec une fente au cutter au milieu.
Je relie les cahiers soit avec une ficelle, soit avec des élastiques dans un faux-midori.
Le grand avantage, c'est que je prends seulement le livret que je souhaite, voire deux, et rien de plus : ça allège le sac. Et en avant la peinture!; Cependant, ne pas oublier que le dos d'une feuille de ppapier aquarelle ne réagit pas comme la face.
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