journée de peinture dans la plaine niortaise (79)

Publié le par Malivoyage

Je prépare mes affaires d'aquarelle  pour aller peindre dans mon département natal, mais dans un coin, finalement à peu près inconnu pour moi.

L'association Campagn'arts a déjà un nom qui me plaît. J'ai trouvé leurs coordonnées sur le net, retenu la date sur mon agenda, et rêvé à tout ça. Pas d'inscription à l'avance pour moi, je n'irai que si le temps est clément ; à la veille de partir, il s'annonce comme tel.
les Deux-Sèvres sont un département méconnu, sauf pour ses assurances et son fromage de chèvre, ainsi qu'une certaine Ségolène.
C'est là que je suis née, alors pour moi, c'est avant tout le lieu des retrouvailles avec la famille, je vous passe les repas d'anniversaire à chaque séjour! J'ai prévenu tout le monde : le dimanche 31 mai, s'il fait beau, je vais peindre... et qui m'aime me suive!

les préparatifs :
avec le chat qui colle son nez sur la palette et ses pattes sur les papiers, je sens un petit caprice au moment de partir!
qu'emporter? comme je suis la reine des listes, j'ai commencé à y penser depuis deux semaines... Résultat, rassembler le tout m'a pris finalement assez peu de temps.

Le dimanche matin, pas bien tôt, (on s'est couchés à 2h du matin!!!) mais pas très tard non plus,  après avoir fait les sandwichs (merci Maman!) je décolle! Arrivée à st Rémy vers 10h ; mais c'est la fête au village! il y a une déviation, mais je veux y entrer, moi, dans ce village! je contourne la barrière, demande à un motard et finis par trouver l'église avec des peintres, une place à l'ombre. et me voilà arrivée, ouf! Je suis le vide-grenier, arrive à la Maison de la Plaine pour les inscriptions : ventrebleu! j'ai oublié les supports à tamponner. Je retourne à la voiture, j'en profite pour ouvrir mes mirettes et chercher ce qu'il y a de sympa à peindre dans le coin. Je n'ai pas pu explorer à l'avance, alors on va rester dans les environs.

Première étape, les deux tours qui semblent être l'emblème du village ouvrent sur une cour de ferme, fortifiée, il semblerait!! Peu de recul, les voitures nous gênent et j'envisage un instant de m'installer sur le capot...
Bref, je m'installe : une table, un siège qui n'a qu'une envie : me fuir!  Je fais un petit croquis de composition, je sors ma plaque en plastique (merci Pascal!), je colle mon papier, je sors les pinceaux, la palette et l'eau, et en avant la musique!
Je suis à côté d'un petit monsieur bavard, charmant et qui se dit débutant,  et bientôt, je sais à peu près tout de lui. C'est aussi bien que la radio... Ca m'arrange : il occupe mes oreilles pendant que ma main tente de se reconnecter avec mes yeux, enfin, l'inverse!  vraiment pas désagréable, mais j'ai terminé.

Il faut maintenant que je trouve un autre endroit ; j'ai repéré une cour de ferme qui me plaît bien... un peu plus de recul, mais encore au soleil! vraiment, je cuis, bientôt on pourra faire cuire des oeufs sur mes épaules! tant pis, je remets le gilet... et le chapeau! Vu le vent à décorner les boeufs, et vu qu'on est dans la plaine, le parasol m'a paru parfaitement inopportun. Le grand soleil me fatigue, je ne vois plus rien, les blancs sont trop blancs, les noirs ... trop noirs! Je termine, mais c'est promis, ensuite, je peins à l'ombre!

Je retourne à la voiture chercher mon pique-nique, je savoure mes carottes et l'ombre des arbres devant l'église et m'y attarde, puis, je vais rejoindre quelques peintres, et je retrouve mon Jean-Claude de ce matin. Ca discute, parfois mollement (la fatigue et la chaleur inciteraient  plutôt à la sieste) et moi, certains me donnent envie de les croquer, tellement ils sont proches de la caricature... Je suis un pastelliste pour voir son installation, oh surprise! le vent a tout emporté, un cadre cassé ; le pastel a été relevé par une main bien grasse, qui a laissé une belle trace, heureusement, juste sur le bord. Il aura quand même un prix...  j'abrège car nous avons perdu du temps. D'autant plus que je ne sais pas trop quoi peindre ni où aller.. le vide-grenier, c'est trop fouillis ; le thème, c'est le village.

Je flâne, je flâne et me rends rue de la Pompe, pour dessiner.. la pompe ; en plein soleil, dans le passage, bof! Un peu plus loin, un jardin ouvert aux artistes, trop bien rangé à mon goût, mais un cerisier propose une ombre tellement bienvenue que je veux bien me pencher sur le cas  de cette longère et... tout au bout, des dépendances en travaux me tentent. Une fanfare passe quelque part dans les rues. Je pose mes affaires sur une balançoire bien bancale. Je suis vannée, laminée par ce grand soleil et peut-être par le vent.

Je termine vers  quatre heure moins le quart. Je flâne pour de vrai dans le vide-grenier et j'assiste à la démonstration du  Plaine Country Dance Club.  Je dépose au concours la pochade que j'ai choisie : la cour de ferme. Les oeuvres sont accrochées et je suis très déçue de voir que les organisateurs ne respectent pas leur propre règlement : le thème, c'est le village de St Rémy (et celui de Siecq) alors des carrelets et des plages, il n'y en a pas ici! on est à 70km au moins de la mer ou de l'embouchure d'un fleuve... Ces tableaux ne devraient par pouvoir être élus par le public ou le jury puisqu'ils ne représentent pas le village. Au premier coup d'oeil, on voit quelle aquarelle va gagner, c'est évident, c'est la seule qui tient la route (pas la mienne). Pas vraiment de surprise. Moi, je ne suis pas déçue, j'ai peint 3 pochades, rencontré des peintres sympas et j'étais venue avec ces objectifs : peindre sur le motif et faire des rencontres. Ils sont atteints.
Un seul regret, ce serait plus sympa à deux.
Qui vent m'accompagner à Fléac (17) les 6 et 7 juin?
à Bordeaux cet été?

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